Redaction
SUJET : DECRIVEZ LA RENCONTRE AVEC UN LIEU QUI VOUS A MARQUE
Il y a maintenant cinq ans que, pour la première fois, je suis allée en Floride. Mon père voulait rendre visite à des amis de la famille et nous avons habité un mois durant près de Orlando, au centre de la presque-île. Le voyage fut pénible et très long. Mais Parcourir la Terre, survoler les glaces et les pays enneigé, puis l’océan si vaste et les forêts canadiennes pour enfin arriver, après des escales froides en Suède et en Islande, dans un pays où l’air est si humide et chaud que notre souffle en est coupé… tout cela était incroyable.
Le corps s’habitue vite à la chaleur. Après quelques jours, la peau s’humidifie moins au contacte de l’air moite, les poumons ne sont plus écrasés par l’atmosphère dense, et l’on peut enfin sortir se balader au soleil sans trop de difficulté.
Tout en Floride est différent. Tout est gros, exagéré, vaste. Le paysage, la nourriture. Les gens, aussi. Il n’y a pas de ville mais des maisons aux jardins impeccables et des centres commerciaux pareils à des usines, séparés par des déserts humides, des marais, des palmiers.
Je me souviens surtout du jour où Catherina est passée dans la région, et du ciel noir que l’ouragan a installé au dessus des pavillons. De la pluie chaude, aussi, qui tombait sur nos corps dansants sous la tempête.
La Floride est majestueuse. Le béton des routes est blanc, parsemé de mirages argentés, entouré du désert rouge sang et surplombé d’un ciel terrible, inquiétant.
Je fus subjuguée par ce paysage, et je me sentis grandie, aussi, plus sage. Car lorsqu'on regarde son ciel, ses ouragans, ses marais profonds, son soleil enorme retenu par l'air dense et lourd, la Floride nous fait réfléchir, nous apprend la beauté et la grandeur.
Je suis retournée en Floride, voilà un an. Mon sentiment envers elle est resté le même : la fascination d'un lieu parfait, où la Terre et le ciel semblent en totale osmose, car ils s'effleurent à peine a l'horizon, entre les palmiers et les alligators endormis.